Les dessous trompeurs des interviews télévisées sponsorisées

Ecrit par Pierre Chatelot

Dans l’univers impitoyable de la communication BtoB, où la crédibilité et l’autorité sont les piliers d’une réputation solide, une pratique en vogue soulève des interrogations éthiques profondes : les interviews télévisées sponsorisées.

Imaginez-vous en train de regarder une émission business sur une chaîne de renom comme Cnews ou BFM TV, captivé par l’interview d’un dirigeant d’entreprise éloquent.

Vous admirez sa perspicacité, envisageant peut-être un partenariat ou un investissement. Mais, que ressentiriez-vous en découvrant que cette apparition médiatique a été achetée, un script soigneusement élaboré pour embellir une image plutôt que de révéler une réalité ?

Cette introduction au monde des « fausses » interviews télévisées sponsorisées nous plonge au cœur d’une problématique qui secoue les fondations même de l’éthique journalistique et de la communication authentique en BtoB.

La ligne entre contenu rédactionnel et publicitaire s’amincit dangereusement, créant un terrain glissant où la vérité et la manipulation commerciale se confondent. Des entreprises, parfois même sans scrupules, exploitent cette brèche pour se parer d’une légitimité non méritée, influençant ainsi les décisions d’affaires et d’investissement basées sur des informations faussement crédibles.

Dans cet article, nous allons disséquer cette tendance, en examinant les cas concrets de chaînes françaises impliquées, et en soulignant les implications pour les professionnels qui naviguent dans le monde interconnecté des médias et des affaires.

Les exemples tirés de sources fiables éclaireront les ramifications de ces pratiques, tandis que nous questionnerons la responsabilité des médias, des entreprises et des régulateurs dans cette ère de « fausses nouvelles » élégamment emballées.

En tant que professionnels BtoB, il est crucial de comprendre l’impact de ces stratégies sur notre perception du monde des affaires et d’apprendre à discerner le vrai du faux dans un paysage médiatique de plus en plus complexe et manipulé.

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Le business des faux reportages : comprendre le concept

L’univers médiatique actuel, en constante évolution, a vu émerger une nouvelle forme de contenu : les interviews sponsorisées. Ces segments, de plus en plus présents sur les chaînes de télévision et les plateformes en ligne, sont le produit d’un mélange sophistiqué entre marketing et journalisme, un phénomène qui brouille les lignes entre la publicité et l’information authentique.

Qu’est-ce qu’une interview sponsorisée ?

Une interview sponsorisée est une forme de contenu où une entreprise paie pour avoir un représentant ou un dirigeant interviewé dans un cadre qui ressemble à une émission d’information ou à un segment journalistique.

Contrairement à une publicité classique, ces interviews sont conçues pour ressembler à du contenu éditorial authentique, donnant l’impression que le sujet traité est choisi pour sa pertinence et son intérêt, plutôt que pour son potentiel publicitaire.

Ces interviews sont souvent diffusées sur des chaînes réputées ou des plateformes de médias respectées, renforçant ainsi l’impression de légitimité. Le spectateur moyen pourrait ne pas réaliser immédiatement qu’il s’agit d’un contenu payant, d’autant plus que les mentions indiquant qu’il s’agit d’une publicité sont souvent discrètes ou absentes, surtout lors de la rediffusion sur des réseaux sociaux comme LinkedIn.

La différence fondamentale avec le contenu rédactionnel authentique

La distinction cruciale entre une interview sponsorisée et un contenu rédactionnel authentique réside dans l’intention et le contrôle. Dans un contenu rédactionnel authentique, le sujet, l’angle et le contenu de l’interview sont déterminés par les journalistes et les éditeurs, avec un engagement envers l’éthique journalistique et une volonté d’informer le public. L’intégrité et l’objectivité sont les pierres angulaires de ce type de contenu.

En revanche, dans une interview sponsorisée, bien que le format puisse ressembler à une interview traditionnelle, le contenu est en grande partie, sinon entièrement, influencé par l’entreprise qui paie.

Les questions peuvent être pré-approuvées ou le discours soigneusement élaboré pour mettre en avant l’entreprise ou ses produits/services de manière favorable. La finalité est moins d’informer que de persuader ou de vendre, ce qui peut induire le public en erreur quant à la nature véritable du contenu.

En bref, les interviews sponsorisées sont une forme sophistiquée de publicité, déguisée en contenu éditorial. Cette pratique soulève des questions importantes sur l’éthique dans le journalisme et la communication d’entreprise, notamment concernant la transparence, l’intégrité et la confiance du public.

Pour les professionnels et les consommateurs, il devient essentiel de savoir distinguer ces deux types de contenu pour prendre des décisions éclairées dans un paysage médiatique de plus en plus complexe.

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Zoom sur les médias français : Cnews et BFM TV

Les chaînes françaises Cnews et BFM TV offrent des cas concrets illustrant la pratique des interviews télévisées sponsorisées. Ces exemples nous permettent d’examiner comment ces contenus sont intégrés dans les programmations médiatiques et perçus par le public.

Cnews : le « Coin des Partenaires » & « Parlons Business »

Sur Cnews, l’espace « Le Corner Partenaires » sur leur site web offre un aperçu de la manière dont les interviews sponsorisées sont présentées. En naviguant sur la plateforme, on trouve des segments qui, bien que clairement indiqués comme étant du contenu partenarial, adoptent un format et un style similaires aux reportages traditionnels de la chaîne.

Cela crée une certaine continuité avec le reste de leur programmation, induisant potentiellement en erreur les téléspectateurs moins attentifs. Les vidéos disponibles sur leur page Dailymotion, sous l’intitulé « Parlons Business », en sont un exemple frappant, démontrant comment ces interviews sont élaborées pour ressembler à des émissions authentiques.

Votre entreprise dans l’émission « Parlons Business » partenaire Cnews.fr

BFM TV : entre émissions régulières et contenus sponsorisés

BFM TV, de son côté, a intégré des interviews sponsorisées dans ses émissions comme « #HASHTAG JMLECO » et « Focus Entreprises ». Ces segments sont diffusés dans le cadre de leur programmation économique régulière, souvent sans différenciation nette avec les reportages journalistiques habituels.

Cette approche suggère une stratégie délibérée pour confondre le contenu sponsorisé avec des informations économiques plus conventionnelles, profitant de la crédibilité et de l’autorité de la chaîne pour renforcer l’impact du message sponsorisé.

BSMART : une filiale spécialisée

En outre, BFM TV dispose d’une filiale nommée BSMART, qui se spécialise dans ce genre de contenus. BSMART produit des émissions telles que « Be Smart », où des chefs d’entreprise sont interviewés dans un format qui emprunte au style journalistique traditionnel.

Ce positionnement permet à BFM TV de cibler spécifiquement un public d’affaires, tout en offrant aux entreprises une plateforme où elles peuvent mettre en avant leurs produits ou services sous couvert d’une présentation journalistique.

Analyse de l’intégration de ces contenus

L’intégration de ces interviews sponsorisées par Cnews et BFM TV dans leur programmation régulière révèle une tendance inquiétante dans le paysage médiatique. Ces chaînes, en mélangeant habilement contenu sponsorisé et reportages authentiques, capitalisent sur leur image de sources d’information fiables pour vendre un espace publicitaire hautement persuasif.

Bien que les segments soient souvent marqués comme « sponsorisés » ou « partenaires », la finesse de cette distinction peut échapper à de nombreux spectateurs, créant une zone grise où le journalisme objectif et la publicité se confondent.

Pour les professionnels et les entreprises, cette pratique soulève des questions éthiques importantes : jusqu’où peut-on aller pour promouvoir une marque ou un produit tout en préservant l’intégrité et la confiance dans le domaine de l’information ?

Cette interrogation est d’autant plus pertinente dans un contexte où les consommateurs et les décideurs s’appuient de plus en plus sur les médias pour se forger une opinion éclairée sur les marchés et les tendances économiques.

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Publicité pour l’offre de publireportage de « Parlons Business ». Cliquez sur l’image pour voir l’intégralité de la plaquette de présentation. Tarifs : 5900 € HT l’interview diffusée sur Cnews.fr et 490 € HT les 5 vidéos format court à partager sur les réseaux sociaux.

L’impact sur LinkedIn et le monde professionnel

Les interviews télévisées sponsorisées, au-delà de leur présence sur les canaux traditionnels, ont un impact significatif sur les réseaux professionnels, en particulier LinkedIn. Ce réseau, essentiel pour les professionnels et les entreprises dans le monde entier, devient un terrain fertile pour la diffusion et l’amplification de ces contenus sponsorisés.

Et les régies publicitaires des chaînes de télévision comme Cnews ou BFM TV le savent bien.

Dans leur offre de publireportage clé en main proposée aux entrepreneurs elles mettent en avant le fait qu’après diffusion, des vidéos courtes spéciales réseaux sociaux seront remises à l’entreprise cliente. Extraits vidéos ou comme par hasard aucune mention telle que « communication sponsorisée » n’apparaît comme le veut pourtant la loi.

Extrait de la publicité de « Parlons Business » à destination des entrepreneurs

« En plus de l’interview principale, l’équipe de post-production de « Parlons Business » créera 5 versions courtes de l’émission, spécialement montées pour vos campagnes publicitaires et vos publications sur les réseaux sociaux. Vous pourrez les utiliser sur diverses plateformes, y compris TikTok, Instagram, LinkedIn, YouTube, Facebook, et bien d’autres, pour maximiser votre portée et votre impact. »

Influence croissante sur LinkedIn

Sur LinkedIn, où la crédibilité et le professionnalisme sont de mise, la publication de ces interviews sponsorisées par des chefs d’entreprise ou des cadres de haut niveau peut influencer considérablement les perceptions.

Une interview sur une chaîne respectée comme BFM TV ou Cnews, lorsqu’elle est partagée sur LinkedIn, confère une aura de légitimité et d’autorité à l’individu ou à l’entreprise représentée. Cette perception est d’autant plus renforcée si le caractère sponsorisé de l’interview n’est pas clairement indiqué.

Cas concrets et impacts sur les décisions business

Prenons l’exemple d’un dirigeant partageant son interview sponsorisée sur LinkedIn. Les membres du réseau, voyant cette publication, peuvent l’interpréter comme un signe de reconnaissance et de succès dans le secteur.

Cette perception peut influencer leurs décisions, notamment dans le cadre de partenariats, d’investissements ou de recrutement. Les autres membres peuvent être enclins à établir des liens professionnels, considérant cette exposition médiatique comme un gage de compétence et de fiabilité.

Ce phénomène peut avoir des répercussions notables :

  • Décisions de partenariat : Les entreprises à la recherche de partenaires peuvent être influencées par ces interviews, les percevant comme une validation de l’expertise et du statut de l’entreprise.
  • Investissements : Les investisseurs potentiels utilisant LinkedIn pour évaluer les opportunités pourraient être induits en erreur par ces contenus, croyant à une reconnaissance médiatique authentique.
  • Recrutement : Les candidats peuvent être attirés par des entreprises qui semblent bénéficier d’une couverture médiatique importante, interprétant cela comme un signe de succès et de dynamisme.

Il est crucial pour les utilisateurs de LinkedIn et d’autres réseaux professionnels de développer une certaine vigilance face à ces contenus. Savoir distinguer un contenu rédactionnel authentique d’une interview sponsorisée est essentiel pour prendre des décisions éclairées dans le monde des affaires.

Cette responsabilité incombe tant aux individus qu’aux plateformes elles-mêmes, qui doivent veiller à la transparence et à l’éthique dans la présentation des contenus.

Problématiques éthiques et juridiques

Les interviews télévisées sponsorisées, bien que stratégiques sur le plan marketing, soulèvent des problèmes éthiques et juridiques notables, surtout lorsqu’il s’agit d’attirer de nouveaux investisseurs et talents.

Les enjeux éthiques des interviews sponsorisées

Du point de vue éthique, ces pratiques posent la question fondamentale de la transparence et de l’honnêteté en communication. Dans un contexte où la confiance est primordiale, particulièrement dans les relations BtoB, présenter une interview payée comme un contenu éditorial objectif peut être considéré comme trompeur.

Cela crée un faux sentiment de légitimité et d’expertise autour d’une entreprise ou d’un individu, biaisant potentiellement les décisions des parties prenantes.

L’impact sur l’intégrité journalistique est également préoccupant. Lorsque les médias permettent la diffusion d’interviews sponsorisées sans les distinguer clairement de leur contenu éditorial, ils risquent de compromettre leur crédibilité et d’éroder la confiance du public.

Cette pratique peut créer un précédent où le contenu payant prend le pas sur le journalisme d’investigation indépendant, influençant la qualité et l’objectivité de l’information diffusée.

Implications juridiques dans le cadre de l’attraction d’investisseurs et de talents

Sur le plan juridique, l’utilisation d’interviews sponsorisées pour attirer des investisseurs soulève des questions de conformité légale. Dans certains pays, les régulateurs financiers exigent une totale transparence lorsqu’il s’agit d’information influençant les décisions d’investissement.

La diffusion d’interviews sponsorisées présentées comme des contenus éditoriaux neutres pourrait être interprétée comme une forme de communication financière trompeuse, voire comme de la publicité mensongère.

En termes de recrutement, utiliser de telles interviews pour attirer des talents sans divulguer leur nature sponsorisée pourrait aussi être sujet à des contestations légales. Les candidats qui prennent des décisions de carrière sur la base de ces informations pourraient se sentir induits en erreur, ce qui pourrait avoir des implications pour les politiques de recrutement des entreprises.

La loi en France

L’article 20 de la LCEN (Loi pour la confiance dans l’économie numérique) précise clairement que « toute publicité, sous quelque forme que ce soit, accessible par un service de communication au public en ligne, doit pouvoir être clairement identifiée comme telle. Elle doit rendre clairement identifiable la personne physique ou morale pour le compte de laquelle elle est réalisée ».

Il est impératif pour les entreprises engagées dans ces pratiques de peser soigneusement les bénéfices à court terme contre les risques potentiels à long terme. La clarté, l’honnêteté, et la conformité aux normes juridiques et éthiques doivent être des principes directeurs dans toute stratégie de communication.

De même, les médias diffusant ces contenus doivent adopter des politiques claires pour distinguer les contenus sponsorisés du journalisme authentique, préservant ainsi la confiance et l’intégrité qui sont au cœur de leur relation avec le public.

Répercussions sur la confiance du public et l’intégrité journalistique

Les interviews télévisées sponsorisées, en brouillant les frontières entre le contenu éditorial et la publicité, ont un impact significatif sur la confiance du public envers les médias ainsi que sur l’intégrité journalistique.

Effet sur la confiance du public

La confiance du public dans les médias est un pilier essentiel de la société démocratique. Lorsque les téléspectateurs sont exposés à des contenus sponsorisés déguisés en journalisme authentique, leur capacité à discerner la réalité des messages commerciaux est mise à l’épreuve.

Cette pratique peut entraîner un scepticisme généralisé envers les médias, car les spectateurs peuvent commencer à douter de l’authenticité et de l’objectivité de l’ensemble du contenu qu’ils consomment.

Si les téléspectateurs perçoivent que les médias sont influencés par des intérêts commerciaux plutôt que guidés par la recherche de la vérité et l’objectivité, cela peut éroder leur confiance non seulement dans les médias individuels impliqués mais aussi dans l’industrie médiatique dans son ensemble.

Impact sur l’intégrité journalistique et la crédibilité des informations

L’intégrité journalistique repose sur des principes d’objectivité, d’indépendance et de précision. Les interviews sponsorisées, en imitant le format du journalisme traditionnel tout en servant les objectifs d’une entreprise, menacent ces principes fondamentaux.

La crédibilité des informations est mise en jeu lorsque des contenus financés par des tiers sont présentés comme des reportages ou des analyses indépendants.

De plus, cette pratique peut créer un précédent dangereux où le contenu rédactionnel est de plus en plus influencé par des considérations commerciales, compromettant la capacité des journalistes à agir comme des gardiens de la vérité.

Cette évolution pose un risque non seulement pour la qualité de l’information mais aussi pour la responsabilité démocratique des médias en tant que quatrième pouvoir, dont le rôle est de tenir les autres pouvoirs en échec par un journalisme indépendant et rigoureux.

Les implications de la montée des interviews sponsorisées sont profondes et inquiétantes. Il est crucial pour les médias de maintenir une ligne claire entre le contenu rédactionnel et la publicité pour préserver leur crédibilité et la confiance du public.

De même, il incombe aux professionnels des médias de défendre l’intégrité journalistique face aux pressions commerciales, assurant ainsi que l’information reste un bien public précieux et fiable.

Vers une régulation plus stricte ?

La pratique croissante des interviews télévisées sponsorisées souligne un besoin impérieux de régulation plus stricte et d’une prise de conscience accrue tant dans l’industrie médiatique que dans le monde des affaires.

Pour naviguer dans cette ère de l’information où les lignes entre le contenu éditorial authentique et la publicité sont de plus en plus floues, des mesures concrètes doivent être prises.

Pour les entreprises :

  • Transparence accrue : Les entreprises devraient s’engager à être transparentes concernant la nature sponsorisée de leur contenu. Ceci inclut une divulgation claire lors de la diffusion de ces interviews sur les réseaux sociaux et autres plateformes.
  • Évaluation éthique : Les décideurs doivent évaluer l’impact éthique de ces pratiques sur leur réputation et la confiance de leurs clients et partenaires.

Pour les médias :

  • Lignes directrices claires : Les médias doivent établir et respecter des lignes directrices claires pour distinguer le contenu rédactionnel du contenu sponsorisé, afin de préserver leur intégrité journalistique.
  • Formation et sensibilisation : Les journalistes et les professionnels des médias devraient être formés et sensibilisés à ces enjeux pour maintenir un journalisme de qualité et indépendant.

Pour les autorités régulatrices :

  • Cadre réglementaire : Les autorités de régulation doivent envisager de mettre en place un cadre plus strict pour la publicité native, incluant des exigences de divulgation plus rigoureuses et des sanctions pour les manquements.
  • Surveillance et contrôle : Un système de surveillance et de contrôle efficace doit être mis en place pour s’assurer que les entreprises et les médias respectent les normes éthiques et légales.

Nous invitons nos lecteurs à réfléchir à ces questions et à partager leurs opinions ou expériences concernant les interviews sponsorisées. Avez-vous déjà été influencé par un tel contenu sans en connaître la nature réelle ?

Comment percevez-vous ces pratiques dans le contexte de l’éthique des affaires et du journalisme ? Vos retours et perspectives sont essentiels pour façonner un avenir médiatique plus transparent et responsable.

En fin de compte, l’objectif est de trouver un équilibre entre les impératifs commerciaux et l’intégrité journalistique, tout en préservant la confiance et la crédibilité qui sont cruciales tant pour les entreprises que pour les médias.

Une régulation et une sensibilisation accrues dans ce domaine sont indispensables pour maintenir la confiance du public dans les sources d’information et les pratiques commerciales.

Pour aller plus loin

Loris Guémart,  «Ce que les publireportages font au journalisme», Arrêt sur Images, 19 août 2023

Jérôme Lefilliâtre et Robin Andraca, «Les patrons payent-ils pour être interviewés sur la chaîne BSmart?», Libération, 10 juillet 2020

Anna Topaloff, « Journalisme : l’irrésistible ascension du contenu publicitaire », L’Obs, 29 juin 2017

Samuel Gontier, « Sur BFMTV, la publi-information au service des patrons », Télérama, 30 mai 2016

Alexis Gauthier Tery, « Quand la publicité vérole l’information », Extralife.fr, 2 septembre 2015

Virginie Sassoon & François Saltiel, «Quand la publicité se cache pour mieux séduire», CLEMI (Centre pour l’éducation aux médias et à l’information), 2017

Olivier Cimelière, «Publicité native : Innovation pour les contenus ou risque patent de dérive éditoriale ?», Le Blog du Communiquant, 7 mars 2015